Lavaux au Patrimoine de l’UNESCO: quid des vins?
Inscrit au Patrimoine mondial
Lavaux au pinacle
Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO dès le 27 juin 2007, qu’est-ce qui va changer pour les vignerons de la région viticole de Lavaux ?
Le lendemain de l’annonce tant attendue, un vigneron-encaveur de Cully, Frédéric Blondel, de la Cave de la Cour (4 hectares), présentait un «packaging» résolument moderne de chasselas «vieilles vignes» d’Epesses, 2006 élevé sur lies. Sous coffret ajouré noir, les étiquettes des six bouteille alignent chacune une lettre du mot Lavaux.
Pub' directe interdite
Rappel pourtant : l’utilisation à des fins commerciales de l’inscription au patrimoine mondial est prohibée. La Jurade de Saint-Emilion, adoubée depuis quinze ans, planche depuis longtemps sur son propre label pour qu'il puisse jouer à la fois sur la qualité du vin et l’exception du paysage. Le comité vaudois de candidature avait vertement tancé deux vignerons de Saint-Saphorin qui, l’an passé, avaient apposé sur leurs flacons un tampon (en forme de cachet postal) signalant, «Lavaux, un patrimoine mondial». En revanche, la grêle fédératrice du 18 juillet 2005 et la démarche de certains gros vignerons-encaveurs, tels les frères Dizerens, de Lutry, remettent au goût du jour l’appellation d’origine, contrôlée mais générique, Lavaux.
Le bon moment pour revoir les AOC ?
Peut-être que ces initiatives conduiront-elles à un peu plus de rigueur dans les AOC locales. Celles-ci encouragent la pratique généreuse du 51 – 49 (une majorité de vin d’une commune peut être assemblée à du vin d’une voisine et porter ainsi le nom de l’AOC la plus connue). Et, tout «grand cru» légalisé qu’ils soient, le Calamin et le Dézaley tolèrent le coupage à hauteur de 15%. Lavaux au pinacle pourrait donc faire avancer les choses : qui peut le plus, peut le moins.
Pierre Thomas
Paru dans Hôtel + Tourismus Revue du 5 juillet 2007.
Lavaux au pinacle
Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO dès le 27 juin 2007, qu’est-ce qui va changer pour les vignerons de la région viticole de Lavaux ?
Le lendemain de l’annonce tant attendue, un vigneron-encaveur de Cully, Frédéric Blondel, de la Cave de la Cour (4 hectares), présentait un «packaging» résolument moderne de chasselas «vieilles vignes» d’Epesses, 2006 élevé sur lies. Sous coffret ajouré noir, les étiquettes des six bouteille alignent chacune une lettre du mot Lavaux.
Pub' directe interdite
Rappel pourtant : l’utilisation à des fins commerciales de l’inscription au patrimoine mondial est prohibée. La Jurade de Saint-Emilion, adoubée depuis quinze ans, planche depuis longtemps sur son propre label pour qu'il puisse jouer à la fois sur la qualité du vin et l’exception du paysage. Le comité vaudois de candidature avait vertement tancé deux vignerons de Saint-Saphorin qui, l’an passé, avaient apposé sur leurs flacons un tampon (en forme de cachet postal) signalant, «Lavaux, un patrimoine mondial». En revanche, la grêle fédératrice du 18 juillet 2005 et la démarche de certains gros vignerons-encaveurs, tels les frères Dizerens, de Lutry, remettent au goût du jour l’appellation d’origine, contrôlée mais générique, Lavaux.
Le bon moment pour revoir les AOC ?
Peut-être que ces initiatives conduiront-elles à un peu plus de rigueur dans les AOC locales. Celles-ci encouragent la pratique généreuse du 51 – 49 (une majorité de vin d’une commune peut être assemblée à du vin d’une voisine et porter ainsi le nom de l’AOC la plus connue). Et, tout «grand cru» légalisé qu’ils soient, le Calamin et le Dézaley tolèrent le coupage à hauteur de 15%. Lavaux au pinacle pourrait donc faire avancer les choses : qui peut le plus, peut le moins.
Pierre Thomas
Paru dans Hôtel + Tourismus Revue du 5 juillet 2007.