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Posted on 9 septembre 2012 in Tendance

En attendant qu’Angélus et Pavie valent Ausone et Cheval-Blanc

En attendant qu’Angélus et Pavie valent Ausone et Cheval-Blanc

Revu tous les 10 ans depuis 1955, le classement des vins de Saint-Emilion s’était heurté, en 2006, à la justice. Après avoir remis l’ouvrage sur le métier, six ans plus tard, les instances de validation (ex-INAO, devenu INOQ pour Institut national de l’origine et le laqualité) viennent de publier le nouveau classement. Il «récompense» au sommet de la hiérarchie les familles de Hubert de Boüard et de Gérard Perse. Et 4 autres crus, promus Premiers Grands Crus, qui, tous, portent l’empreinte de Michel Rolland, comme l’a souligné sur son blog le duo Michel Bettane-Thierry Desseauve.

Leurs propriétés phares, le Château Angélus (ex L’Angélus) et le le Château Pavie rejoignent les deux seuls Premiers Grands Crus Classé A jusqu’ici, Château Cheval-Blanc et Château Ausone.
Parmi les 14 autres Premiers Grands Crus, quatre promus, Canon-la-Gaffelière et La Mondotte, appartenant au comte Stéphane de Neipperg, autre grande figure de Saint-Emilion, comme Jean-Luc Thunevin, pour son Château Valandraud et Nicolas Thienpont, gérant du Château Larcis-Ducasse. Toutes ces personnalités sont largement médiatisées.
Seul Magdelaine est rétrogradé de la liste des 18 premiers grands crus (y compris les A). Les Grands Crus classés sont 64, alors que 68 domaines y aspiraient. La «déception» paraît de peu d’importance, mais, en fait, ce sont 28 domaines qui prétendaient au titre de Premier Grand Cru (alors qu’ils ne sont que 18 proclamés) et les mécontents sont donc bien plus nombreux…
Les deux nouveaux A: des prix fois 4?
Reste à savoir quelle portée immédiate aura ce classement. Le Cheval-Blanc est proposé, pour le millésime 2011, à 400 euros, contre 95 euros «seulement» à Pavie. On imagine la plus-value possible à l’avenir, avec des crus A à deux vitesses. Cité par www.la-croix.com, Gérard Perse, le propriétaire de Pavie (lire son portrait), a admis que «Ce passage en A fera qu’il y aura sans doute une augmentation de la valeur, (…) mais ce serait mépriser le consommateur fidèle et une hérésie de le mettre au prix d’un Cheval-Blanc ou d’un Ausone. Le consommateur ne comprendrait pas que le prix soit multiplié par quatre en une année». Reste que la tendance est indiquée: un étage plus bas, La Mondotte et Valandraud, qui longtemps faisaient figure de «crus de garage», étaient déjà à un haut niveau de prix, davantage que Canon-la-Gaffelière, un grand classique, et que Larcis-Ducasse, très apprécié des connaisseurs depuis fort longtemps.
A défaut de faire boire davantage, ce nouveau classement, valable depuis le millésime 2012 et pour dix ans, fera jaser…
Le classement de 2012
©thomasvino.ch