Pages Menu
Categories Menu

Posted on 19 novembre 2015 in Actus - News

Lauriers de Platine Terravin 2015  Un Féchy joue le remake de 2013

Lauriers de Platine Terravin 2015
Un Féchy joue le remake de 2013

Comme en 2013, un Féchy AOC La Côte a coiffé trois Lavaux AOC. Un vin de marque, de la maison Bolle & Cie, s’impose devant deux Grands Crus du Domaine Croix-Duplex, un Epesses et un Calamin… qui l’avait emporté en 2010 dans cette compétition du «meilleur chasselas vaudois».

Par Pierre Thomas

Les Lauriers de Platine, c’est la finale des «coqs» ayant obtenu le label Terravin tout au long de l’année, pour le dernier millésime, 2014. Une trentaine de chasselas sont «mis de côté» au fil des dégustations d’agrément au label. Puis, en automne, un jury les regoûte et en désigne 16, soumis en novembre à un jury populaire, formé de producteurs du label Terravin, de sommeliers et de journalistes, alémaniques et japonais, notamment.

Depuis 2014, la finale va jusqu’au bout, comme dans un tournoi de tennis : le Féchy Filet d’Or AOC La Côte, de Bolle & Cie, l’a emporté par 20 à 13 face à Les Chapelles, Epesses Grand Cru, AOC Lavaux, du Domaine Croix-Duplex. Le Calamin AOC Grand Cru, de ce dernier domaine, était resté au stade des demi-finales, devant le Montreux AOC Lavaux, de la Cave de Vevey-Montreux.

Deux candidats multivins

Ni les gagnants, ni le dauphin ne pouvaient deviner pour quel vin ils étaient convoqués à l’Hôtel-de-Ville de Crissier, ce jeudi 19 novembre. Car Bolle & Cie à Morges, qui fête ses 150 ans cette année, société du groupe Schenk, avait aussi parmi les qualifiés un Grand Cru de Vufflens-le-Château, le Domaine du Plessis (20’000 cols). C’est pourtant le Filet d’Or qui s’est imposé, produit à 25 à 30’000 bouteilles, et vinifié dans la cave du… Domaine du Plessis par Jean-François Crausaz. Le raisin provient de fournisseurs et, même s’il n’affiche pas la mention Grand Cru, il «respecte la notion de terroir», précise le directeur Blaise Hermann.

Pour Simon Vogel, co-propriétaire du Domaine Croix-Duplex, avec sa sœur Maude, non seulement les deux autres vins du tiercé final, mais encore un Ollon AOC Chablais, s’étaient qualifiés. Les Chapelles est tiré à 8’000 bouteilles et le Calamin, à 4’000. Ces deux accessits récompensent aussi l’œnologue-conseil Philippe Corthay, une des chevilles ouvrières du label Terravin.

Parmi les finalistes, figuraient trois Dézaleys, dont celui de Basile, successeur de Pierre Monachon, le président du label Terravin, deux Calamins, cinq Lavaux (soit 10 vins de cette région), pour 4 La Côte et 2 Lavaux. Comme en 2013, c’est un minoritaire qui s’impose, Et de Féchy, comme deux autres vins de même provenance, et un de la commune voisine, Perroy, sur les huit éditions des Lauriers de Platine.

Un déjeuner tout au (jeune) chasselas

Les prix, dont des montres géantes de la manufacture Jeanrichard, ont été remis par le conseiller d’Etat Philippe Leuba, accompagné de son collaborateur personnel, et nouveau syndic d’Yvorne, Edouard Chollet, dans les cuisines de Benoît Violier, parrain de la compétition. Apéritif et repas ont suivi. Un déjeuner tout au chasselas ! Si l’effervescent des Artisans vignerons d’Yvorne, sacré meilleur mousseux au Grand Prix du Vin Suisse (90% de chasselas, 10% de pinot noir), a bien tenu sa partition, les autres vins choisis, tous de 2014, ont eu plus de difficultés à accompagner un magnifique plat de petites pâtes, épinards et œuf à la truffe blanche d’Alba, un Saint-Pierre dans une remarquable réduction de chasselas, avec des raisins épluchés et épépinés. Un dézaley 2014 a peiné sur une poularde de Bresse Miéral, découpée en salle, et un Coteaux du Mormont (La Sarraz) n’a pu que (tenter de) créer la surprise sur des fromages, dont un vacherin Mont-d’Or.

Poularde et vacherin eussent appelé des vins plus corsés et plus mûrs. Au moment où l’on se gargarise des vertus des «vieux» chasselas, occasion ratée, donc, d’en faire la démonstration… Ange et démon, comme l’étiquette du dernier chasselas servi, un passerillé 2013 des Artisans vignerons d’Yvorne, qui a bien lutiné avec un grand classique de l’Hôtel-de-Ville , le fameux soufflé au citron, coulis de fruit de la passion, vibrant hommage à Fredy Girardet.