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Posted on 2 octobre 2013 in Actus - News

Hôtel-de-Ville de Crissier et Guillon   Un tiers d’or pour triples étoilés

Hôtel-de-Ville de Crissier et Guillon
Un tiers d’or pour triples étoilés

Pour sa troisième attribution, la Confrérie du Guillon — qui fêtera trois fois vingt ans en 2014 — et l’association Clos, Domaines et Châteaux — connue sous ses trois initiales : CDC —a choisi l’Hôtel-de-Ville de Crissier et ses trois patrons dans la continuité : Frédy Girardet, Philippe Rochat et Benoît Violier. Ils ont reçu le précieux instrument (le petit robinet qui ferme un fût), une carafe à chasselas et l’assurance de ne pas mourir de soif durant une année, le lundi 30 septembre, au Lausanne-Palace, devant un parterre d’invités.

Les liens entre la Confrérie du Guillon (4’000 membres, 16 ressats par an) et l’économie vitivinicole vaudoise sont naturellement étroits. La preuve, c’est le patron du groupe Schenk, à Rolle, Jean-Claude Vaucher, qui en est le gouverneur. Quant à Clos, Domaines et Châteaux, cette association qui devrait — un jour… — s’élargir à des domaines suisses, et pas seulement vaudois, elle est aussi dans le giron du plus grand embouteilleur de vins en Suisse, aux activités cantonales, nationales et internationales, et est présidé par le directeur de Schenk à Rolle, André Fuchs.

Avant d’attribuer ce Guillon d’Or très «people» — le président de l’EPFL, le Fribourgeois Patrick Aebischer en fut le premier lauréat, suivi de l’actrice Marthe Keller —, la Confrérie du Guillon avait décerné un Prix de Châtagnéréaz (le domaine de Schenk converti intégralement en 1er Grand Cru vaudois de chasselas, à l’exception d’un peu de rouge, grand cru). Au palmarès figurent notamment, pour le «Guides vignerons de Suisse romande», prix spécial du jury, Pierre Thomas, et pour l’illustration de «Vignobles suisses», le photographe Régis Colombo.

Avec l’Hôtel-de-Ville de Crissier, c’est une saga de près de 60 ans de continuité qui est récompensée. La maison, rachetée dans les années 1950 (55) par Benjamin Girardet à la commune de la banlieue lausannoise, ne s’est pas transmise de père en fils, sinon au début, mais par une filiation de l’excellence : les deux derniers patrons avaient une longue carrière aux côtés de leurs prédécesseurs, puisque Philippe Rochat (60 ans le 29 novembre prochain !) fut le chef de Frédy Girardet (77 ans en novembre) et que celui-ci engagea Benoît Violier (42 ans), depuis plus de vingt ans dans ces cuisines, entièrement rénovées pour sa prise de pouvoir en avril 2012, avant que le décor de la belle maison soit considérablement rajeuni, lui aussi. Lien entre ces trois générations de grands chefs, tous triple étoilés Michelin et au sommet de la hiérarchie du GaultMillau suisse, le maître d’hôtel Louis Villeneuve : à près de 65 ans, il a accepté de continuer «5 ans au moins», nous a-t-il confié l’autre soir… pour prolonger un bail de près de quarante ans.

Mais quelles relations les trois récipiendaires entretiennent-ils avec le vin ? Paré de la plume du tabellion de la Confrérie du Guillon, Claude-Alain Mayor les a cuisinés sur ce sujet et quelques autres. Résultat : a) «Boire une bouteille en solitaire en ruminant ses pensées, c’est quand même un peut triste», b) «Refaire le monde autour d’une bouteille, c’est en tout cas un trait de caractère fondamental du Vaudois» et c) «Je n’imagine pas de discussion entre amis sans une bouteille de vin. C’est quasiment une source d’inspiration.» Qui a répondu quoi ? Tiercé dans l’ordre (d’ancienneté) ou dans le désordre ? Devinez — mais c’est très facile !

©thomasvino.ch