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Posted on 26 octobre 2012 in Vins suisses

GPVS 2012: Claudio Tamborini, «meilleur vigneron suisse»

GPVS 2012: Claudio Tamborini, «meilleur vigneron suisse»

En six éditions, le titre de «meilleur vigneron de l’année» n’est toujours par revenu à un Vaudois. Deux ans après le Fribourgeois du Tessin Meinrad Perler, c’est un autre vieux briscard transalpin, Claudio Tamborini, qui remporte le titre 2012. Après le Salquenard Diego Mathier (deux fois), la Sédunoise Madeleine Gay et le Schaffhousois Stefan Gysel Saxer.
Par Pierre Thomas
Quatre mois après la dégustation de quelques 3’000 échantillons de 600 vignerons inscrits au Grand Prix du Vin Suisse à Sierre, le palmarès a été rendu public lors d’un gala, à Berne, le mardi 23 octobre.
Trois titres pour Vétroz
On connaissait depuis l’été, les 6 papables dans les 12 catégories. Restait à découvrir le podium final. Six titres vont à des Valaisans. Mieux encore, le vignoble de Vétroz truste trois distinctions suprêmes: l’une en chasselas, avec le fendant Balavaud Grand Cru 2011, de Jean-René Germanier (à dr. sur la photo ci-dessous), à Vétroz, vinifié par Gilles Besse,(à g. sur la photo), président de Swiss Wine Promotion, l’autre en pinot noir, avec également un Balavaud Grand Cru 2011, de la cave Les Fils Maye, à Riddes. Troisième lauréat, un Gamay de Vétroz 2011, vinifié par la Cave des Deux Rives, à Le Bioley-Brignon.gpvs_chasselas.jpg

Cette razzia valaisanne est complétée par le Johannisberg 2011, élevé sans malo en amphore (œuf en béton, décidément très à la mode) par Fabienne et Michel Constantin-Comby, de la Cave du Crêtacombe, à Chamoson, à la fois meilleur «autre blanc pur» et vin le mieux noté du concours. Les Vins des Chevaliers, à Salquenen, et la Cave des Muses, de Robert Taramarcaz, à Sierre, parachèvent le tableau, avec un Chevalier blanc 2010, victorieux dans les assemblages blancs, et avec une Syrah Réserve 2010, dans les «autres rouges».
Deux titres vaudois…
Les Vaudois décrochent tout de même deux titres, l’un en rosé, pour la Cave Cidis à Tolochenaz (coopérative Uvavins, œnologue Rodrigo Banto), avec l’œil-de-perdrix Les Chaumes 2011, l’autre en «assemblages rouges», avec un malbec-cabernet sauvignon de Saint-Saphorin, 2009, de Henri Badoux, à Aigle, signé du président de l’Union suisse des œnologues, Daniel Dufaux (à g. sur la photo ci-dessous, en compagnie de Kurt Egli, directeur de Badoux).

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Mais les Vaudois se consoleront avec plusieurs titres de vice-champions: en chasselas, le Domaine Blondel, de Cully, avec le Villette 2011 Champ-Noé (la même cave est Lauriers de Platine Terravin 2011 avec un Epesses 2011), devant le jeune couple valdo-fribourgeois Bovard-Chervet, du Château de Praz (Vully), 2011, jugé meilleur chasselas suisse à Expovina, en juillet ; en assembles blancs, avec le Varietas Vigne d’Or 2010, des Artisans vignerons d’Yvorne, double médaillé d’or à Paris et Bruxelles ; en merlot, avec l’Apicius 2009 du Domaine du Châtelard, Villeneuve, Hammel SA, et, en mousseux, avec le Blanc de blancs 2010 des Fils (et frères jumeaux) Rogivue, à Chexbres.
Mousseux: un titre couru d’avance
Nouvelle catégorie, celle des mousseux à couronné le Bouvier Brut, de Châtenay Bouvier, à Boudry (NE), seule médaille d’or au GPVS, et donc titre joué d’avance, comme tous les autres d’ailleurs, puisque les vins ne sont pas redégustés pour promulguer ce palmarès quatre mois plus tard !
En Müller-Thurgau, appelé improprement riesling X sylvaner, la famille zurichoise Zahner s’impose avec son Langenmooser Spätlese 2010, seul titre revenant cette année à une cave alémanique. Et le Genevois Bertrand Favre, de Choulex (le compagnon de la vigneronne Sarah Meylan), s’impose avec le meilleur vin bio labellisé «bourgeon» du concours, un Gamaret 2011.
…et deux titres pour le «vigneron de l’année»

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Et le «vigneron de l’année»? Claudio Tamborini (au milieu, sur la photo, avec son bras droit, son neuve, à dr.) depuis 45 ans aux commandes de l’entreprise familiale (23 ha) et qui vient d’agrandir sa cave de Lamone, dans la banlieue de Lugano, et a ouvert une rutilante vinothèque, assoit son triomphe en l’emportant dans deux catégories: celle du merlot, avec son San Zeno Costamagna 2009, et celle des liquoreux, avec La vita è bella 2009, une marsanne passerillée, aux raisins d’origine valaisanne, devant deux classiques valaisans, le johannisaberg Saint-Martin 2010, du Domaine du Mont-d’Or, et le Domaine Tourbillon 2009, de Provins.
Les résultats du Grand Prix du Vin Suisse, où un tiers des 3’000 vins ont été médaillés, figurent sur une application Vinea pour smartphone, téléchargeable gratuitement. Elle remplace le guide des vins suisses, payant, édité tous les deux ans avec Ringier. Avec l’accès en un clic aux sites Internet des caves, un avantage commercial non négligeable sur la version papier.
Avec une proclamation des résultats à Berne, différée quatre mois après que les vins aient été dégustés à Sierre, le Grand Prix du Vin Suisse a clairement pris le tournant d’une foire d’empoigne sur fond de promotion et de commerce, où les Valaisans tirent admirablement leur épingle du jeu.

*Palmarès complet sur www.grandprixduvinsuisse.ch