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Posted on 28 mars 2016 in Actus - News

France et Tour de France  Le vin (bleu-)blanc-rouge perd le maillot jaune

France et Tour de France
Le vin (bleu-)blanc-rouge perd le maillot jaune

Selon l’OIVV (Organisation internationale de la vigne et du vin), la France a perdu sa place de 1er producteur de vin mondial en 2015, au profit de l’Italie. Au Tour de France, c’est un producteur chilien qui arrosera le village des suiveurs et sponsors, à chaque étape. Mais Cono Sur, filiale de Concha y Toro, le plus grand groupe de vin du monde, ne pourra faire de la pub pour sa cuvée Bicicletta que lors des étapes à l’étranger… et donc en Suisse !

L’Italie a produit 4890 millions de litres et la France 4740, selon Le Parisien de dimanche de Pâques (rappel, la Suisse en est à 100 millions de litres).

La France a aussi perdu le leadership de l’export (1420 millions de litres) : Italiens (2440) et Espagnols (2030) font mieux. Selon la Fédération des exportateurs, les vins français, à 80%, valent plus de 5 euros, alors que ses principaux concurrents vendent du vin hors frontière à petit prix, autour de 2,50 euros pour les Italiens et 1,16 euros pour les Espagnols. La France elle-même continue de consommer 42 litres par habitant (pour 100 litres dans les années 1960).

L’exportation lui rapporte 8,27 milliards d’euros (+ 7% en un an), soit un peu moins que les Airbus, mais davantage que les autres produits de luxe (parfums, bagagerie, etc.). Les vins AOP sont tombés sous les 2 milliards de litres (1935 millions), certes au profit des vins IGP, qui sont remontés à 1700 millions, tandis que le champagne est stable à 233 millions de litres.

Tour de France : du chilien bon pour les Suisses !

Cette perte de crédit des vins français trouve tout son poids dans le choix d’un vin chilien comme sponsor du Tour de France, qui reste un des événements sportifs les plus suivis de la planète. Ce parrainage, signé en 2014 déjà dans l’indifférence générale pour trois éditions (2015 à 2017), est jugé comme une humiliation par le président du syndicat des vignerons de l’Aude pour qui, en France, «le vin c’est sacré». Certains viticulteurs ont donc menacé de bloquer les routes durant la Grande Boucle. Pour faire tomber la pression, les organisateurs du Tour de France ont affirmé que ce partenariat ne concerne que les étapes hors de l’Hexagone, qui lui, est sous protection de la fameuse loi Evin. Et, cette année, l’Espagne, grand producteur, Andorre, qui développe ses vignes de montagne, et la Suisse, qui n’exporte qu’un petite pour-cent de sa consommation, sont dans ce cas. Que fait Swiss Wine Promotion ? Un contre-feu dopé au chasselas ? Voilà qui mériterait un arrosage généralisé du village éphémère…

©thomasvino.ch