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Posted on 8 janvier 2015 in Vins suisses

Pinots noirs suisses  Le buzz du site de eRobertParker

Pinots noirs suisses
Le buzz du site de eRobertParker

«Le guide indépendant des consommateurs pour les vins fins», la lettre électronique eRobertParker.com a consacré, fin décembre, un article à ce pinot noir suisse «trop bon pour être exporté». Le gourou lui-même, en visite chez ses amis Rolland à Bordeaux, en ce début janvier, n’a pas fait la sélection, laissée aux bons soins de Stephan Reinhardt.

Par Pierre Thomas

L’auteur explique qu’il a dégusté 150 vins à Zurich, à mi-novembre 2014, à l’aveugle. Les quelque «50 ou 60» (amusante imprécision…) ont été ensuite redégustés sur deux jours et commentés. Reinhardt aurait pu titrer que son champion est trop rare pour être dégusté du commun des mortels : le Neuchâtelois Jacques Tatasciore, du Domaine de la Rochette, place deux de ses vins en tête, le fameux Les Rissieux 2011, noté 95/100, et Les Margiles 2011, 94/100.

Mémoire des vins suisses en pointe

Deux vins sont notés à 93/100, le Grand Vin 2011 du Thurgovien Martin Wolfer, de Weinfelden, et le Grand Cru Raissennaz 2012, du Domaine Cruchon, à Echichens (VD). Ce vin qui, jusqu’ici, n’a pas été classé 1er Grand Cru vaudois (alors que son dossier a été présenté), est suivi par le projet Mémoire des vins suisses comme, du reste, plusieurs des producteurs les mieux classés, mais pas toujours pour leur pinot noir.

Cinq vins, dont trois avec un +, sont classés à 92/100, dont un troisième de Tatasciore, Les Chanez, 2010, un pinot noir Malanser 2012 de Thomas Studach, le jeune Grison qui monte à coup sûr, et deux cuvées 2011, la no 3 et la no 4, d’un autre domaine thurgovien, le Schlossgut Bachtobel, du jeune Johannes Meier, ainsi que le 2011 du vétéran grison Georg Fromm, Schopfiwingert. On retrouve deux Grisons à 91/100, dont, avec un +, Gantenbein 2012, et le Von Pfaffen/Calandar du jeune Domenic Luzi (Sprecher von Bernegg), avec un autre membre de la MDVS, le Pur Sang 2011 de la Cave de Chambleau, à Colombier (NE).

Six vins pointent à 90/100, avec le pinot noir de base 2012, semble-t-il, de La Maison Carrée, à Auvernier (MDVS), le Buurehuf de la famille Steiner à Schernelz (lac de Bienne — MDVS pour un pinot gris), et trois autres vins grisons, l’Unique 2011 de Martin Donatsch (MDVS), le Pinot Noir Réserve 2012 de Christian Hermann (MDVS) et le Monolith non-filtré 2012 de la famille Obrecht, ainsi qu’un autre Thurgovien, le Schnellberg de Michael Broger, à Ottoberg.

Pas de pinot valaisan à plus de 90/100

Soit sur 18 vins notés entre 90 et 95, 7 vins grisons, 4 neuchâtelois, 4 thurgoviens, un vaudois et un biennois. Et les Valaisans ? Le premier, le Tzanio 2012, de Maurice Zufferey, est noté 89 +, à égalité avec La Cuvée des Empereurs 2012, de Joël Briguet (tous deux membres de la MDVS), avec quelques autres producteurs réputés, le Zurichois Erich Meier (barrique 2012), le Zwaa 2012, de Ruedi Baumann et Michael Meyer, le Pinot noir R(h)ein 2011, d’un collectif de vignerons grisons, tous à 89 +, et à 89, la famille valaisanne de Gérald Besse de Martigny, avec le Calvaire 2013, le Graf Zeppelin 2000 (!) de la Grillette, à Cressier (NE), l’Argovien Tom Litwan, avec l’Oberflachs Auf der Mauer 2012, le Lucernois Toni Ottiger, avec le Rosenau Spissen 2013.

Le deuxième pinot vaudois est noté à 88/100, Réserve des Héraults, Tour de Marsens 2012, des Frères Dubois, le premier vin du Vully, au même niveau, Cru de l’Hôpital 2012, comme le quatrième valaisan, le 2013 de la Cave des Tilleuls, Fabienne Cottagnoud, à Vétroz. Le premier pinot de Salquenen est à 87/100, le Rhoneblut 2013 d’Albert Mathier & Fils, comme le premier genevois, le P de Jean-Pierre Pellegrin 2011, à la même note que L’îlot noir 2011 du Domaine des Balisiers, encore deux membres de la MDVS.

Pour la découverte de nouveaux producteurs, il faudra donc repasser. Mais il est vraisemblable que seuls les producteurs déjà confirmés par de nombreuses dégustations en Suisse ont fait l’objet de celle-ci, où on s’étonne de ne pas voir les vins des Grisonnes Irène Grünenfelder et Annatina Pelizzatti et le Zurichois Urs Pircher, le Sang-Bleu des Grognuz père et fils, et l’émergent et exigent valaisan Histoire d’Enfer, pour que le tableau des 36 meilleurs pinots noirs de Suisse soit complet !

L’année précédente, c’était David Schilknecht qui avait dégusté, et distingué, quelques vins suisses, dont plusieurs chasselas, une première pour la lettre d’information américaine, muée en version sur le Net. Rappel: le pinot noir est le principal cépage de Suisse, planté sur 4300 ha (sur 8581 ha de rouge), devant le chasselas, sur 3954 ha (sur 6301 ha de blanc) et à eux deux couvrent 55% du vignoble suisse, selon les chiffres 2013,

©thomasvino.ch