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Posted on 28 octobre 2013 in Actus - News

Chiffres mondiaux du vin  La Chine dans l’ombre

Chiffres mondiaux du vin
La Chine dans l’ombre

L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), dirigée jusqu’à la fin de l’année par l’Italien Federico Castellucci, a présenté ses chiffres pour l’année 2013, à Paris. Curieusement, la Chine est la grande absente de ce tour d’horizon.

On y apprend tout au plus que la surface dédiée aux raisins de cuve «continue de s’atténuer ou se stabilise» et que la Chine, qui figure toujours au 5ème rang des principaux importateurs, n’a guère augmenté ses importations entre 2012 et 2013, la progression de 81 millions d’euros étant compensée par la baisse de 67 millions d’euros enregistrée par Hong Kong.

La Suisse figure toujours au 8ème rang des plus gros importateurs mondiaux, derrière les Etats-Unis, largement en tête, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, la Chine, le Japon et la Belgique, et devant les Pays-Bas, la Russie, Hong Kong, la France, la Suède et le Danemark. Selon les douanes françaises, la Suisse est, par ailleurs, le meilleur client haut de gamme de la France:

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Selon les continents, l’Europe apparaît toujours comme le plus gros acteur commercial du marché du vin, avec 47,3% des affaires en valeur, contre 22% pour l’Amérique du Nord et 16% pour l’Asie. Au niveau des pays exportateurs, les 11 premiers représentent 90% des exportations mondiales.

En valeur, la France réalise près du double du deuxième, l’Italie, devant l’Espagne, l’Australie, le Chili, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, le Portugal, l’Argentine et l’Afrique du Sud. Avec une augmentation des exportations en baisse de 23%, l’Espagne gagne 3% de la valeur de ses vins exportés, alors que ceux du Chili, en forte augmentation de volume, à 20%, ne gagnent «que» 8,6% en valeur, comme ceux d’Afrique du Sud, à 27% pour 10% de valeur en plus. Ce marché mondial équivaut à 100 milions d’hectolitres, presque équilibré entre export et import.

En 2013, la production devrait augmenter de près de 281 millions d’hl, soit + 9%, au niveau de 2006, quand bien même le vignoble mondial a perdu 300’000 ha (20 fois la taille du vignoble suisse !). Cet écart représente essentiellement les arrachages favorisés par l’Union Européenne entre 2008 et 2011, soit près de 269’000 ha qui ont été abandonnés définitivement. Tous les autres continents gagnent des surfaces.

Au niveau des prévisions de production 2013, malgré un grand bond, l‘Espagne reste au 3ème rang, avec juste 40 millions d’hl, soit derrière l’Italie, 44,9, et la France, 44.

2013, malgré les aléas météo, paraît donc une année plus productive que 2012, sauf en Autriche et au Brésil. Derrière les trois pays européens pointent les Etats-Unis (22 millions d’hl), l’Argentine (15, en forte progression), l’Australie (13,5), le Chili (12,8) et l’Afrique du Sud (11), les seuls à plus de 10 millions.

La Suisse figure au 19ème rang des producteurs mondiaux de vin, avec 100 millions de litres (1 million d’hl), sans changement par rapport à 2012, selon ces prévisions. Mais la Chine, elle, n’apparaît pas dans le tableau… La consommation mondiale est estimée à 245 Mhl, pour une production de 281 Mhl, soit un écart supérieur aux besoins industriels du vin, pour la première fois depuis 2007. Et ça sent un peu la surproduction, donc…

@thomasvino.ch